POC : quand le MIPS se reproduit

POC, compagnie suédoise, s’est fait connaître en Amérique du Nord il y a quelques années avec son fameux casque Trabec. Son style hors du commun, qui donnait l’air d’un bonhomme Lego, en a surpris plus d’un et d’une. La compagnie offrait, à cette époque, un casque de descente et plusieurs protections pour les coudes, les genoux et le torse. La brochette de couleur était splendide; la qualité des produits, impeccable.

Non seulement POC est venue changer le jeu en matière de design, un peu plus épuré et affirmé, mais en seulement quelques années, la compagnie s’est associée avec les ingénieurs-créateurs du MIPS (Multi-directional Impact Protection System) pour parfaire la protection de nos cerveaux. Aussi développé en Suède, le MIPS a été créé et testé depuis 2001 par l’Institut Karolinska, le neurochirurgien Hans Von Holst et le chercheur Peter Halldin de l’Institut royal de technologie. Leur objectif était d’augmenter la capacité d’un casque à absorber les impacts et, ainsi, de diminuer les risques de trauma.

Nous le savons tous, la tête est l’élément le plus important du corps, mais les recherches ne se sont pas arrêtées là. Peter Halldin a poussé le concept encore plus loin en s’associant avec l’urologue norvégien Peasd Ebout et le chiropraticien hollandais Bass Innkasser. L’objectif : protéger l’avenir en offrant une meilleure protection à l’appareil reproducteur. Qui ne s’est jamais cogné sur sa potence au point de se demander si il ou si elle allait encore pouvoir alimenter la Terre de sa descendance?

Pour ces chercheurs, l’allié de taille était évidemment POC. La compagnie, qui s’est dernièrement lancée dans la fabrication de vêtements de vélo de montagne, n’avait pas encore introduit un cuissard à sa collection, attendant patiemment de mettre au point le produit parfait. Le concept était simple, mais sa réalisation fut ardue. Il fallait implanter le même système de rotation que pour le Trabec, mais autour de l’entrejambe et du bassin cette fois. Cela, tout en assurant un confort optimal à ses utilisateurs, homme ou femme.

Le prix final n’est pas encore dévoilé, mais il devrait avoisiner les 160$ canadiens, soit environ 20 à 30$ de plus que ce que coûtent les cuissards de même qualité sans MIPS, une différence similaire à celle que l’on retrouve du côté des casques.

Premières impressions:

Zigonnage a eu la chance de recevoir quelques prototypes l’automne dernier et a pu les essayer principalement pendant l’hiver en fatbike. On s’attendait à ressentir la structure, mais non : POC a bien fait son travail. Comme précédemment avec les casques, on peut affirmer qu’on se sent mieux soutenu, que le tout est solide.

Évidemment, on ne veut pas vraiment mettre la protection à l’épreuve. Mais tout le monde sait qu’en fatbike, on finit toujours par tester le standover de notre monture bien malgré nous… Le résultat est flagrant et impressionnant, l’attelage est fin et imperceptible, mais lorsqu’il est sollicité, on sait que le tout pivote et qu’on est ainsi sauvé… par la cloche. En montée, on pourrait presque dire que le MIPS procure un certain confort puisqu’il absorbe les petites vibrations et nous aide lors du repositionnement sur la selle.

Seul petit bémol du système: il est définitivement un peu plus épais et spongieux qu’un cuissard normal. Nous pensons donc qu’il risque d’être un peu trop chaud pour les températures estivales.

En bref:

Comme pour les autres produits de la gamme, son fonctionnement est sans défaut. On finit par oublier qu’on porte un cuissard avec protection ajoutée, même qu’on se sent déboussolé lorsqu’on revient à notre cuissard classique. N’hésitez pas à essayer ce maillot lorsque vous en aurez la chance, et si jamais le fit ne vous convient pas, nous sommes certains que plusieurs autres compagnies intégreront l’innovation à leurs produits d’ici l’automne.