Plan de con

Automne, pas d’activité cycliste de prévue
Quatre cents cinquante kilomètres la selle sous not’ cul
L’ontario en cyclo, chargés comme des cochons
Des anciens chemins de fer nous nous content’rons

À la fin de novembre, deux motivés errants
La planification perdue avec le temps
On s’évade en soirée, la voiture est chargée
L’hiver à la porte, est-ce que cela est sensé ?

Bien arrivés, le premier campement est monté
Au parc municipal, nous nous sommes reposés
Première nuitée, premier cri, quand même bien dormis
Mettre le stock en selle, c’est lourd mais c’est parti

On se perd, perd de vue, il fait frais c’est gelé
Aller avec les chars, oui, on s’est enlisés
Décès de la journée, on est rendus à bout’
L’objectif est distant, il faut poursuiv’ la route

L’ontarien nous fournit une paillasse, que nenni !
On n’est pas là pour tricher sur notre pari
Brulés et refroidis, assis au Tim du coin
Personne ne nous comprend, que faisons-nous si loin ?

Jour deux; raccourcir par la route, c’est décidé
Dans le nord toutes les voies ferrées sont enneigées
Le but initialement prévu nous échappe
De beaux sentiers nous attendent grâce à Google Maps

Encore une fois la journée glisse entre nos doigts
Au restaurant on ira exploser not’ foie
Toujours personne ne nous comprend, c’est fatiguant
Outardes, trains et autoroutes, pas très relaxant

Jour trois; les kilomètres défilent comme le vent
Cela ne peut pas durer, bien évidemment
Retour su’l sentier, la route commence à monter
On se rapproche du but, chargés et fatigués

Le point d’arrivée est en vue, la pluie itou
Trempés en se changeant, tiens, un mal de genou
Vite, fuyons, pendant que l’on peut partir entiers
À quand le prochain plan de con ? Hiver? Été ?

logo noir sans texte